Lettre d'un condamné à sa fille
Marie,
Depuis ces six semaines passées sans ta présence, beaucoup de bouleversements dans ma tête se sont enchainés. Je me rend compte à quel point mon amour pour toi est profond, à quel point le désespoir de ne plus jamais te revoir m'envahit. Tu es ma seule raison de ne pas me laisser aller, rien que la fait de penser a toi me redonne le sourire et me donne le courage de survivre à cette environnement à la fois effrayant et hideux...
Plus le temps passe, plus je m'affaiblis, tout en gardant cette photo de toi près du coeur qui me fait renaitre chaque jour. La honte m'empare en repensant à ce que j'ai fait à cette pauvre femme sans défense telle une tortue sans carapace... Le destin est ainsi, aussi cruel qu'étranger c'est pour ça que je te demande une faveur : ai foi en toi.
Mon âme ne vit que pour l'inespéré instant où je te verrais pour la dernière fois arrive. Ce cachot aussi noir que la pupille de mes yeux enlève mes espoirs de mon crâne à présent dépourvu de cheveux. L'arc-en-ciel représentant les couleurs de ma vie est réduit en une seule couleur les regroupant toutes : le blanc. Cette physionomie qui reflète l'aspiration, le bonheur, mais aussi l'inconnu...
Des illusions me viennent en pensant au moment de mon blâme, j'imagine ton visage radieux venir me secourir en criant ton père d'une voix si douce. La peine de mort...pourquoi une sentence aussi terrible? L'acte ayant été commis de mes mains doit être puni, mais d'une manière beaucoup moins barbare que celle-ci, devant une foule assoiffé de sang et de violence. Ce gouvernement n'a donc aucun coeur? Hélas je crains que non...
Je suis désolé Marie, mais une vie sans père tu auras, une femme sans père tu seras.
Je te dis adieu, espérant te retrouver dans l'au-delà le plus tardivement possible...
Pour ma raison de vivre,
Ton père
V'là un p'tit texte que j'ai écrit il y a maintenant 2 ans, j'espère qu'il vous plaira